C'était un matin comme un autre dans ce petit salon d’hôte. Un Matin vide et silencieux, Où j'étais seule, assise à ma petite table habituelle. Une table recluse, dans un coin du café où régnait une odeur de caféine, de jardin et de pâtisserie. La nappe était d'un drapé soyeux, rouge passion. Les chandeliers étaient garnis de bougies rouges foncé neuve.
Ce café ne servait plus. Il fût un temps où il était régulièrement fréquenté et emplis d'Hôte. Mais aujourd'hui, se n'était plus qu'une carcasse vide dont j'étais la seule occupante. Et jours après jours, j'attendais là. En espoir qu'un potentiel futur hôte arrive.

Les roseraies étaient garnies et parfaitement entretenues. Les jardins avaient une parfaite moquette d'herbe fraîche, d'un vert lumineux. Le vent sentait la rose et le gazon. Près des fontaines, on pouvait sentir les embruns de l'eau qui coulait des sculptures de pierres. Les rideaux voletaient légèrement à l’intérieur, où une brise légère me caressait le visage.

C'est alors que j'entendis un bruit de pas sur le carrelage immaculé. Puis le tintement de la clochette qui ornais la porte sculptée.

Quelqu'un venait d'entrer.

Moon m’avait pourtant sommé de ne jamais sortir seul ; il avait eu raison. M’étant perdu en ville une fois de plus, je suis entre dans le premier bâtiment hospitalier qui s’est présenté a mon champ de vision. Une légère clochette sonna lorsque je suis entre, annonçant ma venue. Je portais ce jour-la une chemise blanche tout ce qu’il y a de plus banal, se mariant a merveille avec un pantalon noir. Je portais une petite rose bleue en boutonnière, symbole des Blue Moon.

L’endroit était superbe, bien que désert. Un doux parfum m’assaillit, café et pâtisserie. Friand de celles-ci, je sentis l’eau me venir a la bouche. Une jeune fille était assise a l’une des tables, l’air las. Le bruit de l’eau coulant des fontaines s’ajouta a ce décors sublime, j’ai l’espace d’un instant, regretté de ne pas avoir trouvé cet endroit plus tôt.

Je me suis timidement installé a l’une des tables, ne sachant que faire ni que dire. La jeune fille me regarda un moment. Je guettais ses réactions. Sentant un certain pouvoir émaner d’elle, j’en conclus qu’elle était de la même race que moi. Etant néanmoins supérieure. Poussant un faible soupir, j’ai jeté un œil au reste du décor. Les chandeliers garnis, les roses, les teintes rouges. Tout pour plaire a un vampire me dis-je, riant intérieurement.